Eldorado

A l'automne de sa vie, Archibald décide de faire appel à une plume, un assistant à la rédaction d'autobiographies, pour léguer ses souvenirs et ses réflexions à d'hypothétiques lecteurs. Projet bien prétentieux, certes, mais le bouillant Archibald déborde du besoin de s'épancher sur ce qui a été la grande aventure de sa vie, avoir vécu mai 68 à Paris, le fol espoir de créer un monde meilleur et l'atterrissage douloureux.

Comment en un vil plomb l'or pur s'est-il changé ?

demandait déjà Jean Racine en son siècle, avant qu'Archibald ne l'étudie sur les bancs du collège...

dépôt légal 2010 260 pages 18 euros

Les Charbonniers du Petit Lomont

Quel peut donc être le lien entre un avocat italien, un professeur de collège, et un étudiant contestataire de mai 68, parti seul digérer quelques menues désillusions d'apprentissage ?

La forêt, espace non asservi, où les écorchés vifs peuvent panser leurs plaies à l'abri de leurs semblables. La forêt, où la matière et les hommes se transmutent, pourvu que le désir en soit assez fort, et que l'on consente à apprendre d'un autre comment le faire. Ainsi, même dans la forêt, et peut-être surtout dans la forêt, les liens qui se tissent sont plus forts que le temps.

dépôt légal janvier 2009 128 pages 12 euros

l'envers du décoré

à partir d'une boussole récupérée sur la dépouille d'un pilote anglais parachuté en 1944 au-dessus de la Franche-Comté, un paisible quinquagénaire va enquêter sur l'infortune de son propriétaire. Successivement, il va apprendre que l'aviateur était sans doute son vrai père; puis qu'un adolescent retrouvé mort auprès de ce dernier pourrait bien être son demi-frère. Il s'intéressera aussi à un vieillard du Haut-Doubs, médaillé de la Résistance et contrebandier à ses heures, dont la ferme avoisinant le lieu où furent découverts les corps. Bref, il va chercher les poux dans la paille.

volume édité par les Nuits Rouges

dépôt légal décembre 2000

132 pages 9 euros

Les histoires vraies du Facteur Paul

Des images, des histoires,

beaucoup de tendresse, un peu de nostalgie,

parfois de la révolte, jamais de haine,

l'auteur a voulu que son petit métier ne disparaisse pas de la mémoire des hommes.

Non plus que le souvenir des gens de sa tournée,pour lesquels il a travaillé pendant toutes ces années.

dépôt légal juillet 2008 158 pages 13,50 euros

petite note biographique

François HEGWEIN est né en 1948 à Auxonne, en Côte d'Or, et a passé son enfance à Pont-de-Roide. Quand il a 12 ans, sa famille va s'installer en banlieue parisienne, près de Meaux, où il fera ses humanités. Mai 68 le trouve étudiant en mathématiques, et instituteur remplaçant en Seine-et-Marne. Dans les tourbillons de cette époque, il devient programmeur de gestion pendant quelques années, puis cherche sa voie dans la fabrication de meubles – invendables … Il finit par passer un concours d'entrée comme facteur, en 1977, et c'est en 80 qu'il revient dans la région, où il exerce cette profession pendant plus de vingt ans, sur sa bicyclette, à Seloncourt.

Il a commencé à écrire des nouvelles en 1990, mais c'était un vieux rêve d'adolescence. Le CICV lui fait la surprise de publier en 1997 un premier recueil, Contes et légendes d'aujourd'hui de la vallée des Terres Blanches, épuisé. Encouragé par ses amis et lecteurs, François HEGWEIN auto-édite en 1998 un second recueil, Nouvelles de Terres Blanches et d'ailleurs, et participe à l'écriture du livre Croisées, édité par la Mairie de Valentigney à l'occasion des 10 ans de l'association DEFI. Puis il entreprend l'écriture d'un roman, L'envers du décoré, édité par Les Nuits Rouges, collection Les Chemins de Traverse. Ces ouvrages seront suivis par Les histoires vraies du Facteur Paul, Les Charbonniers du Petit Lomont puis Eldorado, tous en autoédition.

Il aime lire, écouter de la musique classique, les gens – les laisser parler en buvant un coup chez eux; pédaler sur son vélo même sous la pluie en rêvant à ce qu'il va écrire, s'arrêter quand ça lui chante pour regarder un écureuil ou un lézard. Il aime aussi se réchauffer en soulevant des haltères avec ses copains dans le club qu'il a fondé, ou en refaisant le monde pendant les soirées d'hiver autour d'un bon repas. Indécrottablement soixante-huitard, il n'aime pas la guerre, le racisme, les machos, les marchés financiers et le monde productiviste.

En retraite depuis 2006, il a remplacé son métier de facteur, qu’il aimait beaucoup, par des activités très diverses et sans contraintes, qui vont du jardinage aux balades en forêt, de l’écriture à la cuisine, mais n’a pu renoncer à enfourcher son vélo, équipé de sa sacoche de facteur, pour sillonner la vallée du Gland.